La maison close Bordeaux possède une histoire intrigante et fascinante, qui témoigne du passé tumultueux et plein de mystères de cette ancienne ville portuaire. Aujourd’hui fermées par la loi, les maisons closes ont influencé le visage artistique et culturel bordelais. Cet article vous invite à explorer ce monde interdit pour en découvrir un peu plus sur ces lieux légendaires. Voyons ensemble la localisation des bars de jadis dans les quartiers typiques où elles se trouvaient, étudions leurs somptueux décors inspirés des années fastes et dévoilons quelques anecdotes croustillantes.
Les anciens quartiers chauds de Bordeaux
Tout d’abord, les maisons closes étaient principalement situées dans des quartiers bien spécifiques, notamment autour des lieux de passage importants comme les ports ou les gares. Les quartiers populaires sis à proximité constituaient également des zones abritant nombre de ces établissements.
- Le quartier Saint-Michel : actuellement un lieu d’art et de culture avec le marché des Capucins et les brocantes pittoresques, ce quartier était autrefois connu pour ses ruelles sinueuses bordées de maisons closes et autres endroits coquins.
- La place de la Victoire : également fréquentée aujourd’hui pour sa vie nocturne animée, la place de la Victoire était au XIXe siècle le théâtre d’une forte présence de maisons de tolérance.
- Les bords de Garonne : les alentours du port de Bordeaux étaient bien évidemment une zone prisée pour les passages furtifs à l’abri des regards.
Le décor luxueux et raffiné des maisons closes bordelaises
Au-delà de leur fonction première, les maisons closes ont souvent été le lieu d’un art certain en matière de décoration intérieure. Les fripons bordelais, soucieux de préserver un certain standing dans leurs établissements, se devaient d’offrir à leur clientèle un univers propice à la volupté.
L’ambiance feutrée aux milles et une voluptés
Eclairage tamisé, teintes chaudes et intimistes, mobilier confortable et élégant : tel était le cahier des charges d’une maison close bordelaise réussie. Les décors somptueux et évocateurs parsemés de miroirs, dentelles, drapés et autres rideaux en velours épais garantissaient le cadre approprié pour des moments frivoles et libérés. L’usage de tentures occultantes permettait d’éviter les importuns tout en cultivant un mystère savamment entretenu.
Une esthétique de l’exotisme
Pour éveiller les sens et attiser les fantasmes, certains propriétaires n’hésitaient pas à puiser dans des univers lointains ou médiatiques pour insuffler une touche de singularité à leur établissement. Ainsi, il n’était pas rare de trouver dans les maisons closes bordelaises des thèmes asiatiques ou orientaux, revendiquant des ambiances exotiques et parfumées. De même, la période Art déco des années 1920 était prisée pour son caractère avant-gardiste et esthétique.
Quelques anecdotes insolites
Au gré de l’histoire de ces lieux mythiques, certaines péripéties sont parvenues jusqu’à nos oreilles :
- Le pigeonnier : certaines demeures proposaient des aménagements particuliers destinés aux clients moins fortunés. C’est ainsi qu’un colombier pourrait avoir existé dans l’une de ces bordels, permettant un passage discret par le toit moyennant une somme modique.
- Les parties fines avec Toulouse-Lautrec : l’artiste peintre Henri de Toulouse-Lautrec appréciait les joies offertes par les maisons closes bordelaises, au point d’y séjourner et d’organiser des parties fines entre hommes et femmes du milieu. Il aurait été inspiré par cette ambiance débridée et festives pour réaliser certaines de ses œuvres.
- La maison close inspirée du Vénus Club : après la fermeture des bars en France, des photographies tirées d’une enquête policière ont révélé l’existence d’une maison close reprenant le concept du célèbre établissement parisien Le Vénus Club. Là encore, volupté et glamour étaient au rendez-vous.
Voici donc un aperçu des trésors historiques, culturels et artistiques que recèle la ville de Bordeaux en matière de maisons closes. Malgré leur disparition, ces lieux insolites continuent de fasciner les esprits et de nourrir l’imaginaire collectif autour d’un univers à la fois moralement ambiguë et délicieusement chargé de mystère.