Maison close lyon

Les maisons closes de Lyon : un passé fascinant

Dans cet article, nous allons explorer l’histoire des maisons closes à Lyon, une ville française qui fut autrefois la capitale des Gaules. Loin d’être un sujet tabou, il est intéressant de découvrir comment ces lieux étaient perçus et gérés dans le passé. Nous aborderons également les différentes formes de prostitution présentes à cette époque.

Une brève histoire des maisons closes à Lyon

La prostitution est un phénomène ancien qui a toujours existé dans les sociétés humaines. A Lyon, les premières traces de la présence de maisons closes remontent au Moyen Âge, où elles étaient généralement situées près des zones de passage et de commerce, comme les ports fluviaux ou les marchés. Ces établissements étaient souvent tenus par des femmes appelées “abbesses” ou “mères maquerelles”, qui géraient non seulement l’accueil des clients, mais aussi la vie quotidienne des prostituées.

Le rôle des autorités locales

Au fil des siècles, les autorités lyonnaises ont adopté différentes approches vis-à-vis des maisons closes et de la prostitution en général. Parfois tolérée, voire encouragée pour limiter le désordre public lié à la prostitution de rue, la pratique était également soumise à une régulation stricte. Les maisons closes devaient respecter certains critères tels que leur emplacement, leur taille ou leurs horaires d’ouverture. Les prostituées, quant à elles, étaient soumises à des contrôles de santé réguliers et devaient s’enregistrer auprès des autorités.

La fin des maisons closes

Le XXe siècle marque la fin progressive des maisons closes en France. La loi Marthe Richard, adoptée en 1946, prévoit leur fermeture définitive et l’interdiction de la prostitution dans les lieux publics. A Lyon comme ailleurs, cette mesure entraîne une dispersion de la prostitution, qui se poursuit aujourd’hui avec le développement de nouvelles formes telles que la prostitution via internet ou les réseaux sociaux.

Les différents types de prostitution à Lyon au fil des siècles

Tout au long de son histoire, la ville de Lyon a connu différentes formes de prostitution, reflétant à la fois les évolutions sociales et les préoccupations des autorités locales. Voici un aperçu de quelques-unes de ces pratiques :

  1. La prostitution de rue : cette forme de prostitution consiste à racoler les clients directement dans la rue, généralement près des zones de passage ou des lieux de divertissement. Elle était très présente à Lyon avant la fermeture des maisons closes, notamment dans le quartier historique du Vieux Lyon.
  2. La prostitution dans les hôtels : dès le XIXe siècle, certains hôtels lyonnais accueillaient discrètement des prostituées et leurs clients, souvent pour des durées limitées. Le développement du tourisme au XXe siècle a favorisé cette pratique, qui reste encore aujourd’hui l’une des formes les plus courantes de prostitution à Lyon.
  3. La prostitution dans les bars et les cabarets : autrefois très répandue à Lyon, cette forme de prostitution était surtout pratiquée par des femmes qui travaillaient comme serveuses ou danseuses. Elles proposaient leurs services aux clients en échange de pourboires ou d’invitations à boire, tout en restant sous le contrôle des tenanciers des établissements.

Les traces du passé : la mémoire des maisons closes lyonnaises

Si les maisons closes ont disparu du paysage urbain lyonnais, leur souvenir reste bien présent dans la mémoire collective et continue d’intriguer les visiteurs et les habitants. Plusieurs lieux témoignent de ce passé tumultueux :

  • Le musée des Beaux-Arts de Lyon : ce célèbre musée possède une collection exceptionnelle d’objets et de documents relatifs à l’histoire des maisons closes et de la prostitution à Lyon, tels que des peintures, des photographies, des affiches ou des écrits.
  • Les vestiges architecturaux : certaines anciennes maisons closes de Lyon ont été conservées ou reconverties, offrant ainsi un témoignage précieux de leur architecture et de leur décoration intérieure. Parmi ces bâtiments figurent notamment la Villa Gillet et la Maison Phénix, deux exemples emblématiques du style de l’époque.
  • Les circuits et visites guidées : pour ceux qui souhaitent découvrir en profondeur l’histoire des maisons closes à Lyon, il existe des guides et des itinéraires touristiques spécialement conçus à cet effet. Ces parcours permettent de retracer le quotidien des prostituées, les lieux qu’elles fréquentaient ainsi que les anecdotes et les légendes qui entourent ces établissements.

En conclusion, l’histoire des maisons closes à Lyon offre un panorama fascinant sur la manière dont la prostitution était perçue et encadrée dans le passé. Malgré leur disparition, ces lieux continuent d’alimenter la curiosité et le patrimoine culturel de la ville.

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