maison close nantes

By maison-close

À travers les époques, les maisons closes ont toujours suscité fascination et interrogation. Longtemps considérées comme des lieux d’amusements et de loisirs créatifs, elles demeurent aujourd’hui encore un élément marquant de l’histoire. Partons sans plus attendre à la découverte de ces établissements sulfureux à Nantes.

Rappel historique sur les maisons closes en France

Dès le 18ème siècle, les maisons closes, également dénommées bordel ou lupanar, ont vu leur essor en France grâce à une permissivité étatique grandissante. Elles furent ainsi légales jusqu’en 1946, année où est votée la loi Marthe Richard.

Toutefois, malgré cette interdiction, certaines de ces maisons ont continué à exercer leurs activités de manière discrète, offrant aux clients un service toujours apprécié. Cette évolution vers une clandestinité a quelquefois mené à l’émergence de lieux moins “respectueux” du cadre légal, avec son lot d’exploitation abusive et de pratiques dangereuses.

Maison close à Nantes : l’épopée d’un temps révolu

De ce fait, pour parler des maisons closes à Nantes et en pays nantais, il faut explorer leur histoire, désormais inscrite dans le patrimoine local. Cet éclairage permet de contribuer à la mémoire collective et au témoignage de l’histoire des mœurs en France.

Le quartier historique des maisons closes nantaises

Au temps où elles furent légales, le quartier du Vieux-Nantes regroupait plusieurs maisons close ou lieux de plaisir. La particularité de cette ville est que ces lieux étaient très proches d établissements recevant du public. L’hôtel Graslin avait notamment cette réputation à tel point qu’il a donné son nom au Théâtre Graslin.

Les belles années nantaises

  • L’ère Napoléonienne : sous ce règne, les maisons closes connaissent un véritable essor, non seulement légal, mais également clairement institutionnalisées par les autorités.
  • La Belle Époque : avec la nouvelle ère industrielle viennent de nouvelles exigences sociales et culturelles, qui conduisent alors au développement des loisirs créatifs et des divertissements variés.
  • L’époque des «clandés» : après l’interdiction de 1946, certaines maison closes continuent officieusement leur activité en se dissimulant derrière des façades apparemment anodines.

Plongée dans le quotidien des maisons closes à Nantes

Pour mieux comprendre l’univers des maisons close nantaises, une immersion dans leur fonctionnement s’impose. De leur décoration à leurs us et coutumes, explorons ensemble les spécificités de ces établissements.

La diversité des maisons closes nantaises

À Nantes, comme dans la majorité des municipalités françaises, les maisons close se divisaient en deux catégories principales

  • Les maisons dites «de passe», offrant un accueil plutôt populaire et une atmosphère informelle. Le prix était généralement à la portée du plus grand nombre.
  • Les maisons dites «de tolérance», qui se voulaient plus luxueuses et sophistiquées. Ces lieux étaient réservés à une clientèle aisée, et leur tarification reflétait cette distinction sociale.

Le savoir-faire “made in Nantes” : tendances et spécificités locales

Dans la métropole, certaines particularités contribuent à instaurer une ambiance unique, loin des stéréotypes véhiculés par les clichés cinématographiques :

  1. Des travaux manuels valorisés : broderies, couture, entre autres arts décoratifs trouvent souvent leur place dans le décorum des maisons close nantaises
  2. Un goût pour l’innovation : les lieux emprunteront non seulement aux plaisirs sensoriels, mais miseront également sur des formes de loisirs créatifs bousculant les codes établis (ateliers artistiques, lectures, spectacles…)
  3. La gastronomie locale à l’honneur : il n’est pas rare que les où les femmes reçoivent leurs clients leurs offrent une expérience culinaire agréable.

La maison close nantaise aujourd’hui ?

Si l’on parle aujourd’hui de maison close à Nantes, il faut comprendre que ce terme renvoie davantage à un passé historique qu’à une réalité contemporaine. Ainsi, bien sûr, le phénomène des maisons closes existe encore, même si elles sont devenues tellement rares et discrètes qu’elles en deviennent mythiques.

L’héritage culturel

Ce retour sur le passé des maisons closes souhaite surtout être un hommage aux femmes qui y ont travaillé et aux lieux eux-mêmes, dans une approche empreinte de sincérité et d’humanisme, afin de mieux asseoir l’histoire collective et locale. Grâce au maintien de leur mémoire et éventuellement la transformation de ces bâtiments en espaces dédiés aux loisirs créatifs et ateliers artistiques, la ville pourrait ainsi rendre un juste hommage à ces femmes et leur histoire.

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