Maison close : définition, histoire et évolution
La maison close, également appelée bordel ou lupanar, est un établissement où les clients peuvent avoir des relations sexuelles avec des femmes en échange d’une rémunération. Ces lieux sont souvent entourés de mystère et de préjugés, mais il est essentiel de comprendre leur fonctionnement et leur histoire pour mieux appréhender ce phénomène complexe qu’est la prostitution. Dans cet article, nous allons définir le concept de maison close et explorer son évolution au fil du temps.
Qu’est-ce qu’une maison close ?
Une maison close est un lieu où des personnes exercent la prostitution de manière encadrée et organisée. Les établissements qui offrent ces services peuvent prendre différentes formes, comme des bars, des clubs ou des hôtels, et sont généralement situés dans des zones spécifiques des villes, souvent appelées “quartiers chauds”.
Fonctionnement d’une maison close
Dans une maison close, les femmes (et parfois les hommes) travaillent en tant que prostituées, proposant leurs services sexuels aux clients. Leur travail peut être régulé par l’établissement, ce qui inclut notamment la fixation des tarifs, la gestion des plannings et l’organisation des rencontres. La maison close prélève ensuite une partie des revenus en échange de l’hébergement et des services de sécurité.
Certaines maisons closes disposent également de salles de divertissement, comme des bars ou des salons privés, où les clients peuvent passer du temps avec les travailleurs du sexe avant de s’engager dans une relation sexuelle. Ces espaces permettent de créer une atmosphère conviviale et détendue.
La légalité des maisons closes
La législation concernant les maisons closes varie selon les pays et les régions : elles sont interdites dans certains endroits, autorisées sous certaines conditions dans d’autres, et complètement légales et réglementées ailleurs. En France, par exemple, la loi interdit la tenue de maisons closes depuis 1946 ; en revanche, elles sont légales et encadrées dans des pays tels que l’Allemagne ou le Nevada aux États-Unis.
Histoire des maisons closes
Les maisons closes existent depuis l’Antiquité, témoignant ainsi de la présence ancienne de la prostitution dans la société humaine. On en trouvait notamment dans la Grèce antique et à Rome, où elles étaient fréquentées aussi bien par les classes populaires que par les élites.
Maisons closes au Moyen Âge et à la Renaissance
Au Moyen Âge, les maisons closes étaient tolérées et intégrées dans la société. Elles étaient souvent situées à proximité des centres urbains, facilitant ainsi l’accès pour les clients. Les établissements étaient généralement contrôlés par des femmes appelées “mères maquerelles” et pouvaient accueillir un nombre variable de prostituées.
À la Renaissance, les maisons closes se sont développées et diversifiées, accueillant notamment des clients de la haute société. Les établissements les plus luxueux proposaient de véritables spectacles artistiques et culturels, en plus des services sexuels.
Maisons closes au XIXe siècle
Au XIXe siècle, les maisons closes connaissent leur apogée en Europe, notamment en France. Elles sont alors très encadrées par les autorités, qui cherchent à contrôler la prostitution pour éviter la propagation des maladies vénériennes. Les femmes travaillant dans ces établissements sont soumises à des contrôles médicaux réguliers et à des règles strictes concernant leur tenue vestimentaire et leur comportement.
L’évolution des maisons closes au XXe siècle et aujourd’hui
Le XXe siècle marque un tournant dans la perception des maisons closes et de la prostitution. Avec l’avènement du féminisme et la prise de conscience des droits des femmes, ces établissements sont de plus en plus critiqués et perçus comme une forme d’exploitation.
La fermeture des maisons closes en France
En France, la loi Marthe Richard promulguée en 1946 interdit la tenue de maisons closes et met fin à leur existence légale sur le territoire. Cette mesure vise à protéger les femmes contre l’exploitation et la violence inhérentes à ce milieu, mais elle entraîne également un essor de la prostitution clandestine et des réseaux de proxénétisme.
Les modèles actuels de maisons closes
Aujourd’hui, les maisons closes continuent d’exister dans certains pays, où elles sont légales et encadrées par la loi. Des établissements tels que les “eros centers” en Allemagne ou les bordels au Nevada proposent des services sexuels de manière transparente et sécurisée. Cependant, ces modèles sont loin d’être exempts de controverses, notamment en ce qui concerne la protection des travailleurs du sexe et la lutte contre la traite des êtres humains.
En somme, les maisons closes ont traversé les siècles et les cultures, témoignant de l’évolution des mentalités et des législations concernant la prostitution. Malgré leur interdiction dans de nombreux pays, elles demeurent un phénomène complexe et parfois controversé, soulevant de nombreuses questions éthiques et sociales.